Bien que les villes du bassin versant soient en grande majorité équipées d’un système de traitement des eaux usées (réseaux de collecte + station d’épuration), la pression urbaine est encore bien présente sur nos cours d’eau.
Ces derniers continuent effectivement de recevoir des eaux usées non traitées de façon permanente (problème de raccordement au réseau) ou ponctuelle (dysfonctionnement temporaire du système d’assainissement souvent lié à un épisode de pluie important).
L’effet de cette pollution domestique est plus ou moins grand selon son flux et selon le débit du cours d’eau récepteur. Ainsi l’impact est relativement minime lorsque le flux polluant est faible face à une rivière qui a un fort débit, par exemple à la fonte des neiges. En revanche l’effet de la pollution est conséquent lorsque la rivière est à l’étiage (=petits débits en saison estivale), puisque la capacité de dilution est faible, ou bien après un fort épisode pluvieux quand il entraine successivement lessivage des surfaces, saturation des réseaux et débordement des systèmes d’assainissement.
Pourquoi est-ce un problème ?
La pollution organique contenue dans les eaux usées non traitées a pour effet de consommer l’oxygène dissous dans l’eau de la rivière lors du processus de dégradation. Dès lors cet oxygène n’est plus disponible pour la vie dans la rivière. Lorsque l’importance du rejet excède la capacité d’autoépuration de la rivière, la détérioration du milieu peut être durable et les zones privées d’oxygène par la pollution entraînent la mort de la faune et de la flore ou créent des barrières infranchissables empêchant notamment la migration des poissons..