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Le contrat de rivière

Un contrat de rivière : un outil fédérateur et facilitateur

Le contrat de rivière Têt Bourdigou est l’outil qui a été retenu par les gestionnaires de l’eau et des milieux aquatiques du territoire de la Têt pour accompagner leurs actions.

Le contrat rassemble et cherche à coordonner les initiatives qui répondent au défi commun d’améliorer l’état du fleuve Têt et de ses affluents en tenant compte des différents usages de l’eau.

La construction du contrat de rivière Têt a été initiée en 2012 par une phase importante de concertation à l’échelle de la vallée. Fin 2017, après de nombreux échanges et réunions locales, le contrat a été signé par l’ensemble des partenaires. Cette signature symbolise l’engagement des gestionnaires à mettre en œuvre une programmation d’actions cohérentes pour 5 ans.

38 millions d’euros devraient être investis d’ici 2022 dans une centaine de projets portés par une soixantaine de maîtrises d’ouvrage différentes : collectivités, entreprises, associations.

Cérémonie de signature du contrat de rivière - juillet 2018

Le contrat de rivière : qu’est-ce que c’est ?

Le contrat vise à répondre aux différents enjeux observés sur la rivière, dans une approche constante de synergie entre les actions pour :

  • Être mieux préparés aux inondations, en termes d’infrastructures et de comportements face au risque
  • Restaurer et pérenniser les conditions de bon fonctionnement de la rivière pour qu’elle continue de nous rendre de nombreux services : dépollution des eaux, zones de ralentissement des crues, espaces naturels récréatifs, etc. et qu’elle puisse être le réservoir d’une biodiversité riche rendant la vallée résiliente aux évolutions du climat
  • S’accorder sur des règles de partage de l’eau pour satisfaire les usages (agriculture, production d’électricité et d’eau potable, etc.) et la vie de la rivière, lors d’épisodes de sècheresse
  • Développer une nouvelle culture de l’eau et des milieux aquatiques par des actions de sensibilisation et de communication. Éveiller les consciences au fait qu’améliorer l’état de la rivière c’est aussi :
    • contribuer à la qualité de vie des habitants de la vallée par l’amélioration de leur cadre de vie
    • mieux gérer la ressource en eau disponible et garantir la satisfaction de tous usages de la rivière durablement
    • concilier la préservation de l’environnement avec le développement socio-économique de la vallée

Quelques exemples de projets

  • le réaménagement par la Société Hydro-électrique du Midi de 4 prises d’eau hydroélectriques pour permettre la libre circulation des espèces aquatiques et des sédiments ;
  • la restauration du lit et des berges de la Têt dans les secteurs les plus dégradés par le Syndicat Mixte du Bassin Versant de la Têt, notamment pour lutter contre l’enfoncement du lit de la rivière et ses impacts : drainage des nappes d’accompagnement qui participent à la recharge des stocks d’eau souterraine, déstabilisation des ouvrages (ponts, routes) et des berges de la rivière, perte de la capacité épuratoire d’un milieu qui reçoit des eaux encore chargées en pollution domestique, banalisation des habitats et perte de biodiversité dégradant le cadre de vie ;
  • l’ajout d’un traitement complémentaire des eaux sur la station de traitement de Perpignan par Perpignan Méditerranée Métropole, participant à la qualité baignade sur les plages près de l’embouchure ;
  • la construction concertée d’un Plan de Gestion de la Ressource en Eau (PGRE) pour satisfaire tous les usages tout en garantissant des débits compatibles avec la vie de la rivière.

Les signataires du contrat de rivière

 

La nature même du territoire et le caractère intégré de la démarche du contrat de rivière implique que celui-ci rassemble l’ensemble des maîtres d’ouvrages et institutions intervenant dans le domaine de l’eau et des milieux aquatiques sur la vallée.

Bien d’autres structures sont impliquées dans la démarche du contrat de par leur activité et expertises : L’Agence Française de la Biodiversité, les services de l’État, les communautés de communes, le Parc Naturel Marin du Golfe du Lion, le Syndicat des nappes du Roussillon, les Syndicats et régies d’eau et d’assainissement, les Associations Syndicales Autorisées, la fédération de pêches, les associations environnementalistes et de protection de la nature etc.

L’animation de la démarche (élaboration et désormais mise en œuvre) est portée par le SMBVT.

Structures signataires du contrat de rivière