La Têt est un fleuve côtier du département des Pyrénées-Orientales qui prend sa source sous le Puig Péric dans le massif du Carlit et se jette dans la mer Méditerranée après un parcours d'environ 120 km. Il s’étend selon un axe d’orientation Ouest-Est ponctué par deux grands barrages : le barrage des Bouillouses et celui de Vinça. Le bassin versant de la Têt et du Bourdigou, petit fleuve côtier au Nord entre la Têt et le fleuve Agly (correspondant au périmètre syndical du SMTBV), couvre une superficie proche de 1500 km² et 600 km d’affluents principaux ce qui en fait le plus grand des Pyrénées-Orientales. Enfin, orientée Nord-Sud, la façade maritime est une côte sableuse de 8 kilomètres sur laquelle l'activité touristique estivale est importante.
La bipolarité physique de ce territoire en fait un bassin singulier : on passe de 2500 mètres d'altitude au niveau de la mer en quelques kilomètres. En effet, près de la moitié du bassin versant culmine à au moins 1000 mètres d'altitude, avec 25% du relief au dessus de 1600m. Dans le détail on distinguera :
Au niveau de Perpignan l'été est généralement chaud et sec, ensoleillé et peu pluvieux avec des températures moyennes dépassant souvent les 23°c, le mois de Juillet étant généralement le mois le plus chaud. L'hiver est plutôt doux avec des températures rarement inférieures à 4°c mais plus proche de 1°c à l'amont de Vinça. L'insolation élevée, environ 2534 heures annuelles, peut se rattacher aux 131 jours par an de vents forts (vitesses supérieure à 16 m/s).
Le territoire présente la particularité de subir des épisodes pluvieux extrêmes caractéristiques des épisodes méditerranéens qui génèrent les fameux "aiguats" : terme catalan désignant une "crue violente et importante". Récurrents à l'automne, ces épisodes sont accrus par l'orographie environnante et les maximas des pluies enregistrées atteignent alors des valeurs exceptionnelles : 413 mm sur 2 jours en 1999 ou 750 mm en 24 h pour 1940.
L'hydraulicité moyenne de 11m3/s peut alors changer brusquement pour atteindre, comme pour la crue de 1940, un débit à Perpignan estimé à 3620 m3/s. En plus d'être parfois de courte durée (parfois 3 ou 4 heures) certains épisodes ont une étendue géographique limitée qui décuple d'autant leur potentiel. En octobre 1986 par exemple, les quantités d'eau, recueillies en quelques heures (12 à 19 heures) ont avoisiné 300 à 400 mm à Canet-en-Roussillon. En Août 2002, ce sont 184 mm qui sont enregistrés à Torreilles en moins de 24 heures.