Cette modification physique du cours d’eau peut avoir des répercussions importantes sur le fonctionnement écologique du milieu aquatique : les habitats sont moins nombreux, de moins bonne qualité, moins diversifiés. En conséquence, moins d'espèces viennent y réaliser leur cycle de vie.
Mais pas seulement ! Les effets se ressentent également sur les services rendus à l’homme par la rivière. Selon les cas, les territoires sont confrontés à :
Au delà des impacts directs sur la forme de la rivière et son écologie, ce sont les services qui sont rendus par la rivière lorsqu'elle est en bon état (cf. ci-dessus) qui sont menacés par l'incision.
Dans le cas de l'altération de la Têt en aval du barrage de Vinça, deux autres menaces s'ajoutent :
D'où vient le déséquilibre ?
L’altération de la Têt en aval de Vinça résulte principalement de l’extraction massive de matériaux dans le lit du fleuve au XXème siècle. Entre 1978 et 2003, plus de 3 millions de tonnes de matériaux ont été exportés, dont environ 1 million dans les années 90 pour la construction de la RN116.
Aujourd’hui, même si l’extraction dans le lit de la rivière est interdite, d’autres éléments s’ajoutent au déficit hérité contraignant un retour à l’équilibre :
Dans le cadre du contrat de rivière, le SMBVT réalise en 2019 les études pour savoir comment restaurer le secteur de la Têt qui est incisé. Le Syndicat prévoit d'approfondir ces études sur une zone plus restreinte pour mener un chantier pilote de restauration.
Autre action en faveur du transport solide, le Conseil Départemental mène depuis 2016 un programme annuel de réinjection de matériaux sur 6 points en rivière entre Rodes et Ille-sur-Têt. Cette action est réalisée pour contrebalancer l'effet du barrage sur le transit sédimentaire, ouvrage qui est propriété du Conseil départemental.
Pour en savoir plus sur ces deux projets, rendez-vous à la rubrique "les actions en faveur des milieux aquatiques".