L’étiage correspond à la période de l’année hydrologique où les rivières atteignent naturellement leurs niveaux les plus bas.
Des indicateurs ont été construits pour permettre aux gestionnaires de l'eau de suivre et de caractériser la sévérité de ces étiages en différents lieux du cours d'eau. On retient trois indicateurs couramment utilisés lorsque l’on parle de gestion de la ressource en eau :
Bien que l’étiage soit un phénomène naturel, il peut toutefois être accentué par les prélèvements d’eau pour nos usages. C’est le cas sur le bassin de la Têt, où l’étiage est plus prononcé en période estivale, notamment sur l’aval du bassin, du fait des nombreux prélèvements.
L’usage de l’eau dans la vallée de la Têt est une pratique ancestrale. Les canaux d’irrigation agricole, l’alimentation en eau potable de certaines communes par la ressource superficielle, les activités piscicoles, touristiques, industrielles et hydroélectriques, ainsi que la production de neige constituent une pression anthropique sur le milieu. voir le détail des usages
Il existe sur notre territoire un patrimoine de plus de 150 canaux d’irrigation qui prélèvent dans les cours d’eau pour irriguer par gravité ou par sous pression les terrains agricoles compris dans leur périmètre. Ils représentent à eux seuls plus de 8 fois le linéaire de la Têt (950km de canaux pour 120km de cours d’eau !). Certains datent même du moyen âge.
La période d’étiage coïncide donc avec des besoins en eau croissants pour l’irrigation des cultures de juin à octobre (maraichage, arboriculture, etc.), ainsi que pour l’alimentation en eau potable des communes du territoire qui accueillent chaque été, une importante affluence touristique (doublement de la population à l’échelle du département !) notamment sur la zone littorale.
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Pour soutenir l'étiage, c'est à dire aider à la réalimentation du cours d'eau pour augmenter son débit, la régulation des barrages permet d’augmenter les volumes prélevables pour répondre à la demande.
Mais ce soutien d'étiage ne permet pas toujours de prévenir la crise...
Ce qu’il faut retenir : Il n’y a pas de déséquilibre quantitatif structurel en l’état actuel des connaissances mais il existe des déséquilibres conjoncturels et locaux que la présence des barrages ne permet pas en tout temps d’éviter et qui demande un effort de gestion plus poussé par l’ensemble des gestionnaires de l’eau du territoire. |