• Accueil
  • Partager notre ressource
  • Les actions sur la ressource en eau

Les actions sur la ressource

Mieux la comprendre ...

Pour mieux gérer notre rivière, il faut pouvoir la quantifier et suivre son évolution dans le temps et l'espace. Les indicateurs phares de la ressource en eau sont :

  • la hauteur d’eau c'est-à-dire la distance verticale entre la surface d'un cours d'eau et un référentiel donné, une échelle par exemple et
  • le débit, soit le volume d’eau qui traversant une section d’un cours d’eu par unité de temps. On exprime les débits en m3/s ou en l/s pour les petits cours d’eau.

Sur le bassin de la Têt, pour suivre ces deux indicateurs, un réseau de 16 stations hydrométriques a été construit dont 11 sur la Têt et 5 sur les affluents. Il est actuellement géré par le Service de Prévention des Crues –SPC et accessible via le site hydroréel.

En 2012, l’Agence Française de la Biodiversité développe le réseau ONDE, dispositif d'observation visuelle de l’écoulement des cours d’eau. L’objectif est de constituer un suivi qualitatif des étiages estivaux du petit chevelu des cours d’eau et d’être un outil d’aide à la gestion de crise sur ces secteurs où aucun dispositif n'est mis en place. Sur le bassin de la Têt, 10 stations sont actuellement suivies. 

Ci-dessous retrouvez la carte intéractive des principales stations suivies pendant la période d'étiage de juin à octobre. Et en cliquant sur leur nom, le lien vers le site hydroréel pour les suivre en direct !

La Têt à Mont Louis

Le Cady à Villefranche de Conflent et Vernet les Bains

La Castellane à Catllar

La Têt à Marquixanes

La Lentilla à Finestret

La Têt à Ille sur Têt

Pour compléter ce suivi, le syndicat possède un appareil qui lui permet d’aller mesurer en temps réel les débits en rivière en période d’étiage.

A ce jour, plusieurs campagnes de mesures ont été menées sur des secteurs qui ne possédaient pas de stations hydrométriques ou nécessitaient une connaissance plus fine et locale :

  • la vallée de la Rotja (2014 ; 2016 et 2017)
  • la partie aval du barrage de Vinça(2011)
  • le secteur amont entre Serdinya et Marquixanes (2018)

Grâce à ces données, le SMBVT peut ainsi analyser le fonctionnement des milieux et des pressions qui s’exercent sur eux et ainsi le faire partager et comprendre par tous.

Méthodologie de jaugeages (schéma AFB)

Pour mieux la gérer !

Surnommée la vallée de la pomme, le bassin versant de la Rotja a validé en 2017 son Plan Local de Gestion de l’Eau. Identifiée en déséquilibre besoins-ressource, le SMBVT et les partenaires techniques ont mené une animation territoriale visant à faire émerger une solidarité parmi les usagers et un meilleur partage de la ressource.

L’exemple de la vallée de la Rotja

Par où commencer ?

La mise en place d’un suivi hydrologique de la vallée a permis de mieux comprendre le fonctionnement du milieu et de ses usages. Des campagnes de jaugeages ont été menées hebdomadairement de juin à octobre en rivière et sur les ouvrages de prélèvements puis partagées avec les usagers chaque semaine au sein d’une commission locale où tous les acteurs étaient représentés (agriculteurs, communes, pisciculteurs, hydroélectriciens,..).

Quels outils construire ensemble pour retrouver l’équilibre ?

La création d’un modèle hydrologique simple a permis de concrétiser la phase terrain et ainsi de poser les bases d’une discussion concertée pour une meilleure gestion des prélèvements en rivière via la simulation de plusieurs scénarii.

Ces scénarii prennent en compte la ressource disponible dans le cours d’eau dès l’amont du bassin, et déclinent des propositions de prélèvements pour chaque usager dans un principe de solidarité entre utilisateurs et envers le milieu.

Ainsi cet outil, couplé à une communication constante durant la période d’étiage, permet de suivre l’évolution des débits en rivière pour gérer le quotidien et anticiper les situations de crise.

Quelles actions à mettre en oeuvre ?

Afin de garantir l'application du protocole de gestion établi, plusieurs points sont essentiels à mettre en oeuvre :

  • des travaux pour pérenniser les ouvrages et leur bon fonctionnement (recherches de fuites, automatisation des systèmes...)
  • des dispositifs de comptage sur les prélèvements effectués (compteurs, échelles limnimétriques)
  • des dispositifs de suivi en rivière pérennes dans le prolongement des campagnes de jaugeages (stations hydrométriques)
  • le respect des objectifs de gestion fixés
  • un soutien de la part de l’animateur et des partenaires techniques pour promouvoir les réunions de concertations avant, pendant et après l’étiage entre usagers

Ainsi sur la vallée de la Têt, la totalité des prélèvements sont connus et relevés hebdomadairement durant l'étiage par les gestionnaires et une station hydrométrique ainsi que deux échelles limnimétriques ont été installées en rivière.

Un soutien financier de la part des acteurs de l'eau

Les programmes d’actions sont montés et aidés dans le cadre de subventions octroyées par des financeurs tels que l’Agence de l’Eau, le Conseil Départemental et la Région, dans l'objectif de réaliser des économies d'eau et d'atteindre le bon état des milieux aquatiques.

Un bilan positif pour une gestion locale et autonome

Répartition financière du programme d'actions

A noter que si le poids financier des travaux est le plus important, les mesures de gestion sont celles qui génèrent le plus d'économies d'eau en agissant par des réductions directement visibles dans la rivière.

L’exemple de la Rotja, de par sa méthodologie est un modèle applicable sur tous les secteurs du bassin et doit permettre de retrouver l’équilibre à l’échelle du territoire dans sa globalité.