La Têt et ses affluents comptent plus de 200 ouvrages édifiés en travers des écoulements. Ces ouvrages assurent des fonctions en lien avec les usages des populations riveraines. Il s'agit de :

• seuils pour maintenir la ligne d’eau à une certaine hauteur et donc permettre d’alimenter les centrales hydroélectriques ou les canaux d’irrigation, par dérivation du cours d’eau
• passages à gué et des radiers de ponts, ouvrages qui permettent aux populations de se déplacer d’une rive à l’autre
• seuils pour stabiliser le lit de la rivière dans les secteurs où les activités humaines (habitations, infrastructures de transport, etc.) sont proches du cours d’eau et donc plus vulnérables à un changement de forme de la rivière (lit, berges) après un épisode de crue

Ces ouvrages, installés dans le lit mineur de la rivière, peuvent constituer des obstacles à la circulation des poissons et des sédiments.

Dans le langage des gestionnaires des milieux aquatiques, on parle d’obstacles à la continuité écologique.

Certaines espèces de poissons viennent temporairement peupler la Têt et ses affluents pour accomplir leur cycle de vie. C’est le cas de l’Anguille, de l’Alose feinte et de la Lamproie.

Au-delà de ces grands migrateurs, tous les poissons se déplacent dans la rivière pour trouver nourriture, se reproduire, et trouver un abri lorsque les conditions de débits ne sont pas favorables.

Dans le cadre du contrat rivière Têt Bourdigou, 7 ouvrages particulièrement impactants vont être transformés pour améliorer les circulations piscicoles et/ou sédimentaires.

Les maitres d’ouvrages réalisent les études pour trouver la solution la plus adaptée à chaque contexte (prise en compte des différents enjeux : agriculture, alimentation en eau potable, transport etc.) et la plus acceptable par les acteurs du territoire.

Par la suite, les travaux sont conduit sur la période la plus propice, en termes de débits en rivière, et la moins impactante tant pour la faune et la flore que pour les usages.